Les comportements dans les relations amoureuses puisent leurs racines dans l’enfance et le théâtre de l’Œdipe.
Le Complexe d'Oedipe par Freud
Ce complexe, théorisé par Sigmund Freud dès 1897, représente le désir pour le parent de l'autre sexe et l'hostilité pour le parent de même sexe. Un complexe qui touche tous les enfants et qui fait partie de leur développement psycho-affectif normal. "La plupart des enfants ont un contact plus intense avec leur mère. Le petit garçon a un accès direct au parent de sexe opposé. La petite fille n’a parfois que peu de lien avec le père, objet de ses désirs". C’est là que la différence garçons/filles se fait. "La mère a beaucoup d’occasions d’exprimer à son fils l’attirance qu’elle ressent naturellement envers lui. La fille, même si elle se sent aimée de sa mère, souffrira du manque de se sentir désirée par son père".
Le rôle fondamental du père dans l'Oedipe
Le garçon doit mener un combat difficile pour se délier de l’emprise de sa mère et selon le degré d’envahissement maternel, de forts ressentiments et une certaine méfiance chez lui peuvent émerger. La fille, partira en quête éternelle d’un rapprochement avec le père. "Sans présence attentive d’un père, elle a du mal à croire qu’elle est un objet de désir et d’amour valable. A la recherche d’une approbation de l’homme, elle se sent toujours obligée de fournir les preuves de sa féminité".
Dans les relations amoureuses se rejouent donc les sentiments de l’enfance : "la crainte d’être à nouveau enfermé (pour l’homme) et la peur de ne pas être suffisamment aimée-désirée (pour la femme)". Le père (ou l’homme qui tient ce rôle) a donc un rôle essentiel : "il permet au fils une saine distanciation d’avec sa mère et fournit à la fille un lien sexué lui confirmant le fait d’être désirée comme fille et plus tard comme femme".
Source : La Psychogénéalogie - Doris Langlois et Lise Langlois