PSYCHOPRATICIENNE - Psychothérapie individuelle pour adultes & adolescents
Membre adhérente du Syndicat National des Praticiens en Psychothérapie relationnelle et psychanalyse

Psychogénéalogie : quelles questions se poser ? (partie 1)


Psychogénéalogie famille conception naissance

Dès notre conception, et même bien avant si les parents avaient le désir de concevoir, nous sommes déjà le fruit d’attentes plus ou moins importantes, de rejet parfois, de projections inconscientes ou conscientes, de désirs, de besoins. A peine la grossesse confirmée que notre scénario de vie se créé à notre insu, positif, négatif… vie intra-utérine, naissance, choix du prénom.... tout cela influence le petit être en devenir. C’est par des questionnements que nous pouvons y voir plus clair sur nos choix de vie, nos comportements, nos relations, notre lien à la famille, nos identifications, nos représentations de l’homme, de la femme, du couple… en travaillant sur ces sujets, nous pouvons nous apaiser, nous libérer de certaines choses, comprendre, pardonner et nous pardonner si besoin de comportements ou choix que nous avons eus et faits sans liberté.

La conception, quel désir parental se cache derrière ?

Notre conception a-t-elle été vraiment désirée ou non, par notre père, par notre mère, et même plus largement, par nos grands-parents ("quand est-ce que vous allez nous faire un enfant ?" vous l’avez peut-être déjà entendue celle-là…). Est-ce que nos parents avaient le désir pour un sexe en particulier ou étaient-ils heureux d’attendre une fille ou un garçon sans préférence ? Il est vrai que si les parents attendent avec insistance un garçon et que c’est une fille, ou inversement, le bébé ressentira cette déception dès sa naissance, voire avant si les parents ont cette information pendant la grossesse. Cela peut entraîner une difficulté à se sentir bien dans sa féminité ou dans sa masculinité : la fille peut devenir garçon manqué en développant plus sa masculinité intérieure que sa féminité et inversement le garçon empêché de vivre pleinement sa masculinité aura des difficultés à s’affirmer, confondant féminité intérieure et homosexualité.

L’enfant va grandir avec cette sensation de ne pas être comme il faut ni celui ou celle qu’il faut. La conception peut ne pas être désirée (issue d’un viol, d'un inceste), ou réalisée sans père, le père peut fuir et ne pas assumer l’enfant, ou l’enfant peut être conçu avec un amant… Le bébé peut également être conçu pour des raisons malsaines, pour sauver le couple (le bébé de la dernière chance), pour l’héritage (ou la transmission du nom à tout prix), pour remplacer un enfant mort, pour compenser un besoin affectif personnel impossible… Ces événements auront une influence non négligeable sur la personne concernée.

La vie intra-utérine et le grand événement de la naissance

Selon ce qui s’est passé au cours de la grossesse et le vécu personnel des futurs parents, cela va impacter le fœtus. S’il y a des chocs importants comme un conflit sérieux entre les parents, une séparation, un deuil, des soucis financiers, des problèmes de santé dans l’entourage proche… il se peut que le fœtus ressente intuitivement qu’il n’est pas attendu, ni le bienvenu, qu’il n’est pas aimé tel qu’il est, qu’il vaudrait mieux ne pas naître, et cela peut provoquer ultérieurement des comportements auto-destructeurs, des dépressions, des sentiments profonds de malaise inexpliqués, une estime de soi très faible, une impression d’être "de trop", une non-autorisation implicite à vivre

La naissance conditionne inconsciemment nos comportements vis-à-vis de tout nouveau passage au cours de notre vie. La mémoire du corps peut influencer nos réactions quand il s’agit de vivre, d’agir, de conduire des projets. La naissance a-t-elle été prématurée, tardive, arrivée à terme ? L’accouchement a-t-il été difficile, provoqué, par césarienne, par le siège ? Est-ce que le bébé a souffert, a risqué de s’étrangler avec le cordon ombilical ? A-t-il failli mourir, a-t-il dû lutter pour ne pas mourir ? Une empreinte supplémentaire viendra se poser sur le bébé selon le vécu et l’accueil par les parents, quel est le discours positif, négatif ? (qu’il est vilain, qu’elle est grosse, c’est son grand-père tout craché, quel magnifique bébé, il est parfait, c’était quand même plus facile les autres accouchements…). Et le père était-il là et comment a-t-il vécu la naissance ? Impliqué, absent, concerné, dans l’angoisse, dans la joie… ?

Le choix des prénoms : mode, projection, fidélité familiale, originalité…

Un prénom n’est jamais donné au hasard, que ce soit conscient (j’aimais tellement ma grand-mère que j’ai donné son prénom à ma première fille) ou inconscient. Le prénom est l’expression des projections que font les parents et les membres de la famille sur l’enfant. Parfois nous ne pouvons pas faire autrement (tous les aînés se prénomment Paul, mon fils aîné s’appellent bien sûr Paul, ma fille aînée s’appelle Paule). Il peut être intéressant de se demander pourquoi ils ont été donnés, qui les a choisi, s’il existaient déjà dans l’arbre généalogique (auquel cas, il peut être demandé inconsciemment de ressembler aux personnes qui portaient ce prénom ou de les remplacer). S’il s’agit d’un prénom mixte, est-ce que les parents attendaient le sexe opposé ? Si c’est un prénom signifiant une qualité attendue (Clémence, Grâce…), un prénom porteur de sens (Victoire, France, Aimé…), une signification biblique… un prénom original (pour couper avec les traditions, chercher une indépendance), tout cela peut vouloir exprimer quelque chose. D’ailleurs certaines personnes aiment leur prénom, d’autres le détestent, certains ne comprennent pas ce choix, d’autres vont aller jusqu’à en changer…

 

De la conception à la naissance, il y a déjà donc de nombreuses projections et événements marquants qui laissent des empreintes et parfois, obtenir des informations sur son histoire de vie permet de mieux comprendre certaines choses et de s’en libérer si besoin.


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