Journée internationale de sensibilisation au deuil périnatal
A l’occasion de la Journée Mondiale de sensibilisation au deuil périnatal, le 15 octobre, l'une des femmes que j'accompagne a bien voulu témoigner de son vécu personnel et de ce que lui apporte un soutien psychologique. Je la remercie chaleureusement pour sa contribution visant, nous l'espérons, à aider les parents endeuillés à se laisser accompagner eux aussi.
Vous avez vécu un deuil périnatal. A l’époque, vous a-t-on proposé de vous accompagner, vous et votre conjoint, en amont de la décision et après le décès du bébé ? Est-ce que cela vous a aidés ? Si non, qu’auriez-vous attendu du personnel qui vous a pris en charge ?
> Dès la prise de décision d’interruption de grossesse à l’hôpital, nous avons été mis en relation avec un psy. A la suite de l’accouchement, elle nous a écouté et nous a guidé sur ce qui nous attendait. Elle a toujours été d’une oreille attentive et compréhensive, bienveillante et douce, exactement ce dont nous avions besoin à ce moment précis. Pour notre part, nous avons trouvé cela essentiel d’avoir cette personne à nos côtés prête à entendre notre désarroi et nous aider dans le deuil.
Avez-vous fait d’autres démarches complémentaires pour surmonter cette épreuve et commencer le chemin du deuil ?
> Oui, j’ai fait des soins énergétiques, de l’hypnose, de l’acupuncture, de l’ostéopathie et du yoga. J’ai participé à des cercles de femmes et j’ai surtout beaucoup écrit. C’est devenu une véritable thérapie. D’une part pour parler à ma fille et lui dire tout ce que j’aurai voulu et d’autre part pour raconter le vécu, celui de toucher du bout des doigts mon rêve de devenir mère.
Recommanderiez-vous une aide psychologique aux parents concernés par un deuil périnatal ?
> Oui totalement ! C’est essentiel et même quand on se sent mieux, on croit souvent qu’on n’en a plus besoin. Eh bien c’est faux. Il y a des rechutes, des pertes d’espoirs et seul notre psy est capable de pouvoir nous écouter et nous rappeler les ressources que nous avons en nous, combien elles sont essentielles à notre cheminement et avancée dans le deuil. Rien n’est figé ! Je recommande à 100% une aide psychologique aux parents concernés par le deuil périnatal. C’est un véritable accompagnement dans nos vies au quotidien.